La TCC, un peu d'histoire

La TCC, ou Thérapie Cognitivo-Comportementale, est une approche de psychothérapie qui vise à aider les individus à mieux comprendre et à changer leurs pensées, leurs émotions et leurs comportements problématiques.

 

Cette forme de psychothérapie est basée sur le concept selon lequel les pensées et les émotions jouent un rôle central dans la façon dont nous nous comportons, et que, en modifiant nos schémas de pensée et nos réactions émotionnelles, nous pouvons influencer positivement notre comportement. 

 

 

 

Historiquement, les thérapies se sont d'abord intéressées aux aspects comportementaux, avec le courant behavioriste, puis dans les années 1950 ont s’est intéressé aux aspects cognitifs ce que l'on appelle aujourd'hui la deuxième vague des thérapies cognitivo-comportementales (TCC). Ces thérapies sont le résultat des travaux de plusieurs psychologues et psychiatres, notamment Aaron T. Beck, Albert Ellis, et Donald Meichenbaum, entre autres.

Albert Ellis 

Aaron T. Beck

Donald Meichenbaum


Albert Ellis, le grand-père de la TCC Émotivo-Rationnelle

Albert Ellis (1913-2007) était un psychologue clinicien américain que l’on peut identifier comme le grand-père de la TCC.  C’est en en 1956 qu’il a développé une approche de psychothérapie connue d’abord sous le nom de Rational Therapy, puis en 1959 cette méthode a été renommée Rational Emotiv Therapy (REBT) puis en 1992 elle a pris le nom de Rational Emotive Behavior Therapy (REBT), nommée en français la Thérapie Émotivo-Rationnelle (TER).

 

La TER conçue par Ellis diffère des autres thérapies cognitives en cela qu'elle privilégie le côté humaniste qui repose sur l'idée que le but essentiel de la vie est le bonheur. Alors que les autres TCC n'apprennent pas aux clients à penser par eux-mêmes, mais uniquement des solutions adaptatives « coping statements », Albert Ellis insiste sur le fait que son modèle accorde beaucoup d’importance au développement de l'autonomie et la responsabilité individuelle et sur le principe d'acceptation inconditionnelle de soi-même et des autres.

 

La philosophie stoïcienne constitue une source épistémologique influente concernant les thérapies cognitives. Albert Ellis attribue à Epictète une influence importante sur sa pensée et particulièrement sa citation qui dit : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur les choses ». Il reprend notamment les idées des stoïciens, selon qui les événements externes ne causent pas directement les émotions des individus, mais plutôt les croyances et les pensées qu'ils en ont.

 

Des aspects fondamentaux mentionnés dans la théorie d’Albert Ellis sont aussi présents dans de nombreuses pensées traditionnelles comme la doctrine d’Épicure et chez les philosophes asiatiques comme Bouddha.

 

La TER considère que les émotions sont liées à nos pensées, et que la thérapie doit se concentrer sur la modification de ces pensées pour améliorer le bien-être émotionnel des individus. Ellis a souligné le rôle des croyances irrationnelles dans la création de détresse émotionnelle et a mis l'accent sur la rééducation des croyances dysfonctionnelles. Ellis a développé le modèle ABC de la cause des émotions.

 

Dans la TER, les clients apprennent généralement et commencent à appliquer cette prémisse en apprenant le modèle A-B-C-D-E-F de la perturbation et du changement psychologique. Les lettres suivantes correspondent aux différentes phases restructuration cognitive :

  • A- Adversité (événement externe)
  • B - Croyances irrationnelles au sujet de A
  • C - Conséquences émotionnelles
  • D-  Débat avec le thérapeute afin de remettre en question B
  • E-  Développement de nouvelles croyances rationnelles au service du bien-être du client
  • F - Développement de nouveaux sentiments en conséquence

 

 Le modèle ABCDEF considère que ce n'est pas l'adversité (A), aussi appelé élément déclencheur qui génère émotions et comportements inadaptés mais plutôt les pensées à propos de cet évènement (A).

 

D'après la TER, les croyances irrationnelles les plus fortes viennent des interprétations que chacun fait des évènements. Si les croyances (B) d'une personne sur l'élément déclencheur (A) sont rigides, fictives et dysfonctionnelles, il est fort probable que les conséquences émotionnelles (C) seront négatives et les pensées autodestructrices. À l'inverse, si les croyances (B) sont flexibles et constructives les conséquences émotionnelles (C) seront alors constructives et aidantes. La lettre D (Débat, remise en cause de B) du modèle permet quant à elle de questionner les fondations et preuves des croyances dans le réel.

 

De ce travail de questionnement, et de remise en perspective des croyances irrationnelles de nouvelles croyances rationnelles peuvent alors émerger (E). Cette nouvelle perspective plus rationnelle peut permettre l'apparition de nouvelles émotions appropriées aux situations (F) initialement problématiques (A).

 

À noter que ces manières de comprendre et de décrire la cause des émotions a grandement évoluée depuis quelques décennies. C’est ce que nous verrons plus loin.

 

 

La TER fut introduite au Québec par le docteur Lucien Auger (1933-2001), psychologue et professeur. Captivé par les moyens logiques et réels de la TER pour aider l’être humain à atteindre un mieux-être, il entreprend de nombreuses rencontres et discussions avec Le Dr. Albert Ellis et s’intéresse à traduire et à adapter cette approche en français. Auteur francophone prolifique il a su propager et enseigner la psychothérapie Émotivo-rationnelle à des centaines de thérapeutes qui continuent de faire connaître cette approche simple et efficace afin d’arriver à vivre plus heureux.

 

 

Aaron T. Beck, le père de la TCC

 

Aaron T. Beck est un psychiatre et psychologue américain né en 1921. Ses travaux ont eu une influence majeure sur le développement de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et ont contribué de manière significative à notre compréhension des troubles émotionnels, en particulier de la dépression.

 

L’une des contributions les plus notables d'Aaron Beck est son modèle cognitif de la dépression. Il a développé cette théorie dans les années 1960. Selon ce modèle, la dépression est en grande partie due à des pensées automatiques négatives et irrationnelles.

 

Beck a identifié certaines distorsions cognitives courantes, telles que la pensée en tout ou rien (pensée binaire), la généralisation excessive et l'agrandissement des événements négatifs. Il a montré comment ces pensées peuvent contribuer à la détresse émotionnelle.

 

Selon son modèle, la TCC montre comment atténuer ces problèmes en :

  • Reconnaissant les distorsions de vos pensées ;
  • Considérant vos pensées comme des idées de ce qui se passe et non comme des faits ;
  • Prenant du recul par rapport à vos pensées afin de voir la situation sous un autre angle. 

 

La Thérapie

Émotivo-Rationnelle Bonifiée

(TERB)

Diane Borgia

 


 

 

La démarche Thérapie Émotive-Rationnelle Bonifiée (TERB) a été conçue et mise en lumière par Diane Borgia, dans le cadre de sa pratique clinique au sein des centres CAFAT (1988-2009) et de son enseignement de la cette forme de thérapie des trois dernières décennies. 

 

La TERB aborde des thèmes qui visent principalement la gestion des émotions, pour engendrer le développement du confort et du bien-être émotif, éviter les fluctuations émotives et amener le client à accroitre son autonomie émotionnelle et affective nécessaire à une vie saine et heureuse.

 

La TERB se distingue de l’approche originale d’Ellis[2] et reprise par Auger[3], entre autres, par la précision amenée dans l’explication de l’enchaînement des éléments dans la principale cause des émotions.

 

En effet, comme nous l’avons vu, Ellis et Auger ont décrit la principale cause des émotions par l’ABC[4] des émotions, laissant sous-entendre que le A, les situations, engendrent le B, et les pensées, le C, à leur tour engendrent les émotions.

 

« The actual mechanism of a emotional disturbance is a stimulus-belief-respond, or as we say in REBT: ‘’Action-Belief-Consequence”.  These are the terms behind REBT’ swell-known ABC model of emotional arousal. »   Albert Ellis

 

Dans la chaine de production des émotions et des comportements humains sous l’ange de l’ABC il s’est avéré important de distinguer les éléments de cause-à-effet entre ceux qui ne causent rien pour aider les clients à se sortir de la victimisation et à se responsabiliser.

 

Selon le modèle ABC d’Ellis, si on maintient que le A (événement) est un élément déclencheur du B (émotion), cela revient à dire que le A est actif qu’il a déclenché le B.

 

Cette conception risque d’être perçue comme une déresponsabilisation par la personne face à son émotion. Son discours sera alors : ça m’a mis en colère, ça m’a déclenché une émotion, le ça étant synonyme du A alors que dans les faits, le A est tout à fait neutre et ne déclenche absolument rien.

 

Avec cette précision importante, la personne peut se responsabiliser davantage en acceptant que le travail à faire pour changer B (pensée) lui revient et qu’elle peut y arriver même si A demeure présent.

 

Le modèle OPECC

C’est à la fin des années 1980 qu’on voit apparaitre un nouveau modèle explicatif de la principale cause des émotions. Diane Borgia, criminologue-psychothérapeute développe un nouveau modèle appelé d’abord OIEC.

 

 

Ce modèle elle l’a renommé OPECC en 2011, tel qu’il apparait dans son livre Amour Toxique - De la codépendance à l'amour de soi, Éditions La Presse.

 

Dans le modèle de la TERB, l’ABC est remplacé par l’OPECC. Dans ce modèle explicatif de la principale cause des émotions, il est clairement mis en évidence que les situations de la vie, le O, ne stimule rien, ne déclenche rien, car toute situation est neutre, donc aucune occasion ne peut nous déclencher une pensée ou nous faire penser.

 

Si on y regarde de plus près, le O est un élément neutre, inactif qui n’a aucun pouvoir sur l’émotion, c’est plutôt le P (pensée) qui se déclenche, ou non, de manière tout à fait automatique, à propos de O (situation, frustration ou gratification, situation réelle ou imaginaire (scénario) qui cause le E (émotion). Et comme le E (émotion) entraine le C (comportement, réaction), le comportement va à son tour entrainer le 2e C (conséquence).

Il est dit que l’émotion positive/agréable ou négative/désagréable est le principal moteur de l’action/inaction ou de la réaction interne/externe (symptôme), qu’elle entraine dans son sillon un comportement approprié ou inapproprié à l’atteinte des objectifs désirés qui engendrant à leur tour des conséquences soit positives ou négatives.

 

Cette schématisation de la principale cause des émotions permet au client d’avoir une vision claire du fonctionnement émotionnel des êtres humains. Précise, elle facilite l’intervention pour et par le client et sa responsabilisation face à ses émotions et comportements.

 

La gestion des émotions en quatre étapes

 Un autre aspect de la TERB qui se distingue de l’approche originale d’Ellis c’est l'établissement des quatre étapes de gestion des émotions. 

 

Cette méthode facilite l’avancement de la personne dans sa démarche de gestion des émotions. Ce mode d’intervention est actif et de nature empirique, en ce sens qu’il comprend quatre étapes à franchir avec le client et ce, à des moments plus ou moins précis.

 

Ces étapes sont décrites comme suit :

  • L’accueil et le ressenti des émotions
  • L’identification des émotions ressenties
  • L’expression, la verbalisation des émotions
  • Le changement des pensées qui les causent

Cela demande de l'agilité, de la souplesse et de la vivacité d’esprit de la part de l’intervenant, une connaissance pointue des émotions (ACHID et familles des émotions), des concepts et des techniques de la TERB et une présence intuitive pour ne pas aller trop au-devant de la personne, ni resté trop en arrière et se positionner dans un mode d’écoute inopérant.

 

Évidemment, ce mode d’intervention se doit de respecter le rythme du client, être en synchronisme avec l’endroit où la personne se trouve dans son cheminement.  C’est en cela que les étapes ne peuvent être scolaires, rigides ou imposées. 

 

L’accueil et le ressenti des émotions

Pourquoi travailler d’abord à l’accueil de l’émotion ? Sachant que l’émotion est moteur principal de l’action/inaction, la TERB vise, par la mise en pratique de moyens concrets, l’accueil de l’émotion, la première des quatre étapes de gestion des émotions proposées.

 

Ce qui a été mis en œuvre ici, c’est la connexion au mental, mais à partir de l’émotion, pour amener la personne à prendre la responsabilité de la gestion de ses émotions, et non le cycle inverse du mental à l’émotion.

 

En effet, la pratique nous a démontré que si l’on travaille trop tôt sur le mental et au changement de la pensée, par la confrontation de celle-ci à la réalité, avant que la personne ne soit en mesure d’être vraiment en contact avec son monde émotionnel, les risques sont élevés que cette dernière s’enracine dans ses mécanismes de défense, telle la rationalisation.

 

Cependant, si la personne accueille l’émotion ressentie, qui est toujours vraie (c’est un fait), et qu’elle entre en contact avec son ressenti émotionnel, il lui est alors possible de se servir de l’émotion comme appui pour la changer. La souffrance accueillie sert alors de point de départ pour remonter à la pensée entretenue de façon consciente ou inconsciente.

 

Pour y arriver, il faut souvent voir à la diminution des mécanismes de défense, des fuites inconscientes ou préconscientes, des moyens anesthésiants et des dépendances visibles pour permettre à la personne de s’ouvrir à l’accueil et à la reconnaissance de ses émotions.

 

Grâce à une présence respectueuse et rassurante de la part de l’intervenant, le contact avec ce qui est ressenti intérieurement, en termes d’émotions, est le pas indispensable au rétablissement.

 

« La séparation et la désunion intérieures ont été mes compagnes de route. C’est avec de la bienveillance, de l’observation, de l’accueil et de l’acceptation de mes émotions que je me suis permis de guérir. Plus je touchais à mes peurs profondes et à mes émotions ensevelies et moins je trouvais intérieurement d’endroits où les enfouir. Alors qu’avec l’accueil de mes émotions, la conscience s’est invitée et la lumière a jaillie et elle m’a accompagnée sur le chemin du rétablissement. »

 

L’identification des émotions ressenties

Après être entré en contact avec son vécu émotionnel et avoir accédé à ses émotions, l’enseignement du vocabulaire des émotions permet à la personne de développer sa capacité de mettre en lumière et en mots son monde émotionnel, étape importante pour être en mesure d’exprimer adéquatement ses émotions.

 

Sans cette identification, il est impossible de poursuivre efficacement une démarche de gestion des émotions. Il est très fréquent de rencontrer des personnes incapables d’identifier ce qu’elles ressentent en termes d’émotions. Très souvent elles confinent leurs émotions méconnues sous le vocable de la tristesse.

 

Alors, une éducation s’impose au niveau du vocabulaire émotif. Et pour arriver, l’intervenant doit enseigner le vocabulaire des émotions. La TERB implique une connaissance précise des émotions et des outils tangibles utiles à l’expression et à la verbalisation des émotions.

 

Le changement des pensées appelé aussi restructuration cognitive

La Thérapie Émotivo-Rationnelle Bonifiée (TERB) vise la restructuration cognitive afin que la personne ne subisse plus ses émotions désagréables et négatives, mais qu’elle soit en mesure de les gérer adéquatement.

 

C’est par biais de techniques précises que se fait le dégagement, le nettoyage et la remise en question des pensées (croyances, idée…) logées très souvent dans le préconscient et l’inconscient.

 

L’intervenant doit détenir une connaissance approfondie des émotions négatives, désagréables et toxiques, des pensées irréalistes particulières qui les causent, de l’outil de confrontation et une excellente capacité d’utiliser le questionnement socratique. Sans ces connaissances et ce savoir-faire, il serait difficile, voire impossible d’aider adéquatement la personne à se responsabiliser dans le développement de son mieux-être et de son bonheur.

 

Les concepts et outils de gestion des émotions de la TERB

 Dans ce modèle de thérapie, en plus des concepts de la TER ont été intégré, dès la fin des années 1980, des interventions que l'on retrouve aujourd'hui dans les thérapies de troisième vague.

 

La connaissance des émotions

  • L’ACHID, les cinq émotions toxiques et leurs composantes
  • Les grandes familles d’émotions agréables et désagréables
  • Les 4 étapes de gestion des émotions
  • Le glossaire des émotions

 Les outils d’accueil des émotions

  • La respiration, l’introspection, la méditation, la prise de contact avec les émotions
  • Prendre le temps de s’arrêter
  • Prendre du temps avec soi, pour soi

L’expression, la verbalisation des émotions

  • Exprimer ses émotions par :
    • L’écriture
    • L’Émotivomètre
    • La danse, le dessin, le jeu, etc.
    • Le dessin, le Mandela

La restructuration cognitive

  • La technique de confrontation et son formulaire
  • Le questionnement socratique
  • Les plans d’action et les garde-fous

 

Les principaux concepts liés à la TERB 

  • L’entonnoir de l’action humaine
  • L’égocentrisme et l’égoïsme
  • La perception des avantages et leur impact dans l’action
  • Le concept des lois et le lien avec l’émotion
  • La frustration et le stress
  • L’estime de soi et la valeur humaine
  • La mémoire émotionnelle

1 Bonifié : car la thérapie s’est enrichie de nombreux concepts, techniques et documents

[2] Albert Ellis, le créateur américain de la TER

[3] Lucien Auger, l’auteur et le formateur de la TER à la francophonie.

[4] Albert Ellis, The guide to rational living, page 57

 

 

Thérapie des Schémas

de Jeffrey Young 


 

La thérapie des schémas, également connue sous le nom de Thérapie des Schémas de Jeffrey Young (Schema Therapy en anglais), est une approche de psychothérapie développée par le psychologue américain Jeffrey E. Young dans les années 1990. Elle vise à identifier et à modifier les schémas cognitifs dysfonctionnels profondément enracinés qui influencent, la façon dont une personne perçoit et réagit aux événements de sa vie.

 

Un schéma cognitif est une structure mentale qui représente une croyance profonde et durable à propos de soi-même, des autres et du monde. Ces schémas sont des modèles cognitifs et émotionnels profonds qui se forment souvent dans l'enfance et qui peuvent être influencés par les expériences, les relations et les environnements familiaux. Ils peuvent avoir un impact significatif sur la manière dont une personne se perçoit, entretient des relations et réagit aux défis.

 

La thérapie des schémas vise à :

  • Identifier les schémas dysfonctionnels : Le thérapeute aide le patient à identifier les schémas automatiques de pensée, d'émotion et de comportement qui contribuent à ses problèmes émotionnels ou relationnels. Ces schémas sont souvent profondément enracinés et peu conscients.
  • Comprendre les origines des schémas : On explore les expériences de l'enfance qui ont contribué à la formation des schémas dysfonctions. 

 

La Thérapie de l'Acceptation 

et de l'Engagement

Steven c. Hayes

 


 

 

La Thérapie de l'Acceptation et de l'Engagement (TAE, en anglais, Acceptance and Commitment Therapy ou ACT) est une approche de psychothérapie développée dans les années 1980 par Steven C. Hayes.

 

La TAE fait partie des thérapies dites de troisième vague, qui élargit et intègre les concepts de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) en y ajoutant des éléments de pleine conscience et d'acceptation.

 

La TAE repose sur plusieurs principes fondamentaux comme l’acceptation. La TAE encourage les individus à accepter leurs pensées, émotions et sensations, même si elles sont inconfortables ou difficiles. Au lieu de lutter contre ces expériences internes, on apprend à les accueillir et à les observer sans jugement. Ne voici quelques principes :

  • Se distancier de leurs pensées bouleversantes (désunion cognitive) ;
  • Accepter les expériences qu’ils vivent dans le moment présent ;
  • Découvrir ses valeurs personnelles ;
  • Se fixer des buts et objectifs conformes à ces valeurs ;
  • S’engager dans l’action.

 

La thérapie basée

sur la pleine conscience

et la thérapie cognitive

de la pleine conscience

 


 

 

La thérapie basée sur la pleine conscience et la thérapie cognitive de la pleine conscience

La thérapie basée sur la pleine conscience et la thérapie cognitive de la pleine conscience sont des approches de psychothérapie qui intègrent des techniques de pleine conscience pour aider les individus à mieux gérer leurs émotions, leurs pensées et leur bien-être général. Bien qu'elles partagent des éléments communs, ces deux approches peuvent avoir des accents légèrement différents.

 

Thérapie basée sur la pleine conscience : Cette approche, souvent appelée simplement "thérapie de la pleine conscience", repose sur les principes de la pleine conscience, qui cohérents à être pleinement consciencieux et attentifs au moment présent sans jugement.

 

La pleine conscience consiste à observer ses pensées, émotions, sensations physiques et l'environnement de manière ouverte et sans critique. La thérapie basée sur la pleine conscience vise à aider les individus à cultiver cette capacité de pleine conscience pour réduire le stress, l'anxiété, la dépression et d'autres problèmes émotionnels. Elle peut être utilisée pour traiter une variété de troubles, y compris les troubles anxieux, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), la dépendance, et d'autres.

 

La TERB et les thérapies de troisième vague

 

Comme on peut le constater, dans la TERB  ( Thérapie Émotive-Rationnelle Bonifiée) on retrouve plusieurs concepts des thérapies de la 3e vague, offrant une gamme complète d'outils efficaces, peut être utilisée pour divers problèmes et par toutes personne désireuse d'apprendre comment gérer ses émotions pour développer un bonheur plus durable.