Cette conférence a été donnée à Paris auprès de professionnels et non-professionnels intéressés par la problématique de la codépendance.

La codépendance est un mal de type familial, car tous les membres d’une famille dysfonctionnelle peuvent développer cette pathologie. On développe généralement la codépendance par le contact prolongé avec un parent codépendant aux prises avec une dépendance nocive à une substance, un comportement compulsif ou encore à une déficience psychologique. Voici la définition que j’ai élaborée dans mon livre Amour toxique - De la codépendance à l’amour de soi, pour expliquer ce phénomène :

Chacune des deux premières composantes de la codépendance (noyau central et dépendances invisibles) engendre des douleurs psychologiques, de la souffrance et du malheur. C’est en tentant de soulager ses souffrances émotionnelles et psychologiques par des activités répétées, que le codépendant développe ses dépendances visibles nocives.

L’image de la fleur illustre bien le concept de codépendance. À l’intérieur du pistil, on trouve les éléments du noyau central : le manque d’objectivité, l’identité négative, le besoin d’amour et de contrôle (voir besoin de contrôle), et l’immaturité émotionnelle. Adjacents à ces éléments de base, on distingue la dépendance émotive et la dépendance affective, qui sont toutes deux invisibles. Quant aux principales dépendances visibles, elles sont symbolisées par les pétales au pourtour de la fleur.

Cette définition de la codépendance permet de comprendre que les alcooliques, les toxicomanes, les joueurs compulsifs, les outre- mangeurs, les cyberdépendants et tout autre individu aux prises avec d’autres formes de dépendance nocive sont avant tout des codépendants.

Tiré du livre Amour Toxique - De la codépendance à l'amour de soi, par Diane Borgia